Le Ministère de l’Economie et des Finances, l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE) et l’UNICEF ont donné le coup d’envoi officiel de leur nouvelle collaboration pour des finances publiques sensibles à l’enfant.
La première action de concrétisation de cette collaboration porte sur l’organisation, du 29 au 31 janvier 2020, d’une première formation sur le budget sensible à l’enfant qui vise à outiller et sensibiliser les partenaires nationaux des départements ministériels concernés à cette thématique en vue d’influencer le budget des différents secteurs et pour une plus grande efficacité de la dépense publique en faveur des enfants.

« Cette collaboration couvre quatre axes pour permettre aux différents départements ministériels de mettre en place une budgétisation sensible à l’enfance à savoir, l’intégration de la dimension enfance au niveau des budgets des départements ministériels à travers un appui technique pour une budgétisation sensible à l’enfance (BSE); ii) le renforcement des capacités de l’ensemble des intervenants sur les finances publiques sensibles à l’enfant; iii) la mise en place des comptes nationaux de l’enfance permettant d’avoir une vision claire sur la situation de l’enfance au Maroc ; iv) l’appui aux travaux d’analyses des finances sectorielles et de costing/modélisation et leurs implications au niveau national et territorial » argumentent les signataires .

La mise en place de cette collaboration constitue une réponse aux observations du Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies relatives aux dépenses publiques et aux droits de l’enfant, formulées à l’occasion de l’examen des rapports périodiques du Maroc en 2016. Ces commentaires avaient mis l’emphase sur la nécessité de créer des mécanismes spécifiques pour assurer la traçabilité des fonds affectés à l’application de la Convention des Droits de l’Enfant « Il était en outre recommandé de suivre une démarche axée sur les droits de l’enfant lors de l’élaboration du budget de l’Etat « Par ailleurs, il s’agit d’effectuer une évaluation complète des ressources budgétaires requises en vue d’établir les budgets nécessaires pour une réduction progressive des disparités dans les indicateurs liés à l’enfance, tout en définissant des lignes budgétaires stratégiques pour les enfants défavorisés ou vulnérables » continuent les partenaires.
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