Femme politique emblématique des 50 dernières années dont le nom a été intimement associée aux combats pour les droits des femmes, Simone Veil s’est éteinte ce vendredi 30 juin à presque 90 ans.
Militante des droits de l’homme, ministre de la santé, initiatrice de la loi sur la légalisation de l’avortement, Simone Veil, la femme à l’esprit libre s’est éteinte ce vendredi 30 juin à l’âge de 89 ans.
Personnalité préférée des français, on lui doit la loi sur la dépénalisation de l’avortement. La loi Veil adoptée, puis promulgué le 17 janvier 1975, après un âpre combat est l’une des grandes réalisations de cette femme de caractère qui n’avait pas la langue dans sa poche.
Née en 1927à Nice, Simone Veil (née Jacob) a été déportée avec sa famille à Auschwitz-Birkenau en avril 1944. Elle y perd sa mère, morte du Typhus en mars 1945. De retour en France, elle entame des études à la faculté de droit et à l’institut politique de Paris où elle y rencontre son mari, Antoine Veil.
Après une carrière d’avocate et dans le corps de la magistrature, Simone Veil entre en politique. Elle occupe le poste de Ministre de la Santé au sein du gouvernement de Valérie Giscard d’Estaing. Elue présidente du Parlement européen en juin 1979, à Strasbourg, elle y restera jusqu’en 1982, puis dirigera le groupe libéral, démocratique et réformateur de 1984 à 1989.
Membre du Conseil constitutionnel en 1998, où elle siègera jusqu’en 2007, Simone Veil a été admise à l’Académie française en 2010.
Icône de la libération des droits des femmes, Simone Veil a écrit en 2007 une autobiographie à succès « Une vie » et dans laquelle elle s’est dévoilée telle qu’elle était : libre, véhémente, sereine.