Tansparency Maroc (TM) a rendu public, lors d’une conférence de presse, son rapport moral 2017 sur l’Indice de perception de la corruption (IPC).Le Maroc a amélioré de neuf places son classement par rapport à l’année précédente.
Sur 180 pays, le Maroc a occupé la 81ème position avec 40 points, au lieu de la 90ème place avec un score de 37 sur 100 points « Le fléau de la corruption était toujours une grande que depuis l’annonce par le gouvernement de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption fin 2015, aucune mesure de mise en œuvre de ses dispositions n’a pu voir le jour jusqu’à présent » a indiqué la nouvelle équipe Transparency Maroc.
Au niveau des pays arabes, le Maroc est classé à la 7ème place, derrière les Emirats arabes Unis, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Jordanie, Oman et la Tunisie.
Parmi les secteurs les plus touchés par la corruption figurent la justice, l’immobilier, la police, l’administration et la santé « Le rapport recommande une volonté politique pour mettre en œuvre la stratégie nationale de lutte contre la corruption, la promotion de la transparence et de la redevabilité par la réforme et la mise en œuvre de la loi d’accès à l’information, en plus de l’indépendance et l’efficacité de l’Instance de probité et de lutte contre la corruption. Il met également l’accent sur la nécessité de l’adoption d’une loi sur le conflit d’intérêts et l’efficacité du conseil de la concurrence, la protection des témoins et la réforme effective des lois sur la déclaration du patrimoine, déclaration publique des hauts responsables » ajoute TM.
Impact de la corruption sur les femmes
La corruption peut aussi conduire à l’abus sexuel de femmes, notamment à des tentatives et à des actes de l’extorsion sexuelle (ou sextorsion, agression sexuelle, depuis le harcèlement sexuel jusqu’aux rapports sexuels sous la contrainte).
Ces types de corruption, malgré leurs fréquences, sont peu connu, difficile á identifier et donc á traiter, car ils sont rarement signalés et traités par les mécanismes traditionnels de surveillance et les mesures anti‐corruption « Ils ne sont pas en général dénoncés ou suivis de plaintes, car beaucoup de victimes ignorent leurs droits, craignent la stigmatisation, ne connaissent pas les recours qui existent, ou tout simplement considèrent que parler des agressions dont elles étaient victimes ne leur aurait servi à rien ».
Aussi Transparency Maroc, en partenariat avec l’association internationale des femmes juges (IAWJ) et Transparency International a mis en place un projet intitulé « Impact de la corruption sur les femmes » qui s’étend jusqu’à la fin du mois de mars 2018, dans la perspective de promouvoir un discours anticorruption prenant en compte le genre. La démarche adoptée pour la mise en œuvre de ce projet sera participative, afin de permettre d’associer les différentes parties prenantes à ses différentes phases. Ceci nécessite au préalable l’organisation d’un débat conceptuel sur les différentes approches utilisées pour décrire la pratique de la sextorsion et élargir son interprétation afin de la traiter et de la considérer juridiquement comme délit de corruption.