Violence à l’école : ça continue

Violence à l’école : ça continue

Frapper un élève fait partie intégrante des mœurs marocaines combien même cela est-il interdit par la loi. Gifles, coups avec règle en fer, tuyaux, bâtons, coups de pieds, coups de poing, etc. sont le lot de nombreux élèves. Des exactions au quotidien commises dans l’enceinte de l’école et qui rebutent l’enfant de l’école et participent à l’abandon scolaire et à la déscolarisation.

 

La dernière affaire qui a envahi les réseaux sociaux, faisant état du passage à tabac d’une élève dans un collège à Khouribga par son professeur qui la traite de prostituée remet à l’ordre du jour les violences dont sont victimes les élèves dans les écoles marocaines. Pourtant, de multiples circulaires du ministère de l’Education nationale rappellent, cependant, que «l’utilisation de la violence par un enseignant est une violation flagrante des droits de l’enfant… »,  et que l’enseignant qui y a recours est passible de multiples sanctions (conseil de discipline, suspension, sanctions pénales, etc.).
Mais si certains cas de violence à l’encontre des élèves sont sont médiatisés, il en existe des centaines d’autres que personne ne relève car bien souvent, les enfants n’en parlent pas, estimant qu’il est normal d’être frappé pour un devoir non fait ou mal fait, une leçon non apprise ou des bêtises en classe. Et dans les cas où les parents sont informés de cette violence physique, rare sont ceux qui se déplacent pour protester, estimant qu’il est normal que l’enseignant ait recours à la méthode forte. De plus, bien souvent, la coutume et des proverbes ancestraux (châtier pour mieux éduquer) participent à ancrer ces mauvaises habitudes dans les esprits.

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