« Vue sur Tanger », l’expo d’Etienne et Olivier Masmonteil

« Vue sur Tanger », l’expo d’Etienne et Olivier Masmonteil

En résidence à Rabat, Etienne et Olivier Masmonteil y ont passé plus trois mois pour y réaliser une panoplie d’œuvres d’art à même de mettre en relief les couleurs locales du Maroc.  La première exposition du duo se tient à Tanger.

 

Comme annoncé au départ de cette résidence, une série d’expositions devraient accueillir les regardeurs férus de pluralité et de diversité autres, à Tanger, Rabat et Marrakech. La résidence des artistes français puisent leurs thèmes dans cette géographie et ce choix leur a été tout à la fois délibéré et volontaire. Une première exposition aura donc lieu à Tanger allant du 24 au 27 Août, dans l’enceinte du Palais Moulay Hafid,, et le titre choisi est non moins révélateur : Vue sur Tanger. Les œuvres en seront de toutes couleurs dont celle consacrée au portrait de feu S.M le roi Hassan II.

Lumières sur noirceurs, strates superposant les contraires et thématiques inextricablement enchevêtrées. Tout se mélange jusqu’à l’unité. La disharmonie ne résiste plus à la complétude de l’acte. Ce tout est justement tributaire avant tout d’une culture orientaliste dont doté Olivier Masmonteil qui fait écho avec celle d’Etienne Cail qui, quant à elle, se réfère plutôt aux occidentaux, à commencer par Henri Matisse, en privilégiant le noir et le blanc, tous azimut. En effet, c’est une œuvre qui se nourrit du détail minutieux dans une trame nouée avec beaucoup de justesse et de subtilité. Et la lumière feutrée de rimer paradoxalement avec l’étoffé donnant ainsi naissance à des êtres du dedans en combat pacifique avec ceux du dehors. Comme si l’espace concrétisait littéralement les théorèmes de La Poétique de Gaston Bachelard !

hassan II

Olivier Masmonteil entame au même titre qu’Etienne Cail un jeu fluctueux, et nécessairement fructueux, oscillant entre les différentes couleurs, les volumes, les formes, les ombres et les lumières. Le clair-obscur nait de la suggestion. Une légèreté accomplie en douceur à telle enseigne que l’œuvre d’art s’apparente à la littérature des esquisses, c’est-à-dire de l’inachevé, une vie en perpétuel devenir comme l’appellerait Derrida.

Infos pratiques :

« Vue sur Tanger », u 24 au 27 aout 2016, Palais Moulay HAFID (Les institutions italiennes) . Rue Mohamed Ben Abdelouahab – Tanger

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