Achoura, c’est la fête des enfants par excellence. Deux jours durant, nos petits ont carte blanche pour s’amuser et faire du bruit à tout-va. Habillés de neuf, les enfants reçoivent jouets, trompettes, tambours et friandises. Et bien sûr cette fête n’aura aucun goût sans la présence du fameux Baba Achour.
La nuit venue ,les petites filles, comme leurs aînées, revêtent leur tenue de fête et ornent leurs mains et leurs pieds de henné. Les feux de joie, les « chouala » s’improvisent un peu partout en ville et l’on s’amuse à passer par-dessus. Le lendemain, c’est « Zem-Zem » en référence au puits du même nom à La Mecque. Les plus coquins s’empresseront d’asperger les passants, amis et voisins. Pour les grands aussi, Achoura est l’occasion de se retrouver en famille autour des assiettes garnies de dattes, d’amandes et de noix. L’encens brûle jusqu’à l’aube. Toujours selon la tradition, un couscous au gueddid, de la viande de mouton séchée, composera le repas du soir. Le lendemain, toujours dans un esprit de charité et de partage, les adultes doivent s’acquitter de la Zakat, l’aumône obligatoire.
Mais qui est Baba Achour ?
Accompagné d’enfants déguisés aux couleurs des légendes et des contes marocains ,Baba Achour déambulent à cette occasion dans les rues de la ville. La légende raconte qu’à la veille de Achoura, Baba Achour, vieux monsieur aussi sage que vertueux, frappe aux portes des maisons pour recueillir des dons et des cadeaux pour ensuite les redistribuer aux enfants dans le besoin. C’est aussi un narrateur hors pair qui raconte des histoires fabuleuses aux enfants réunis autour du feu et leur offre une quantité folle de bonbons.
Cadeaux, pétards, friandises et amusements ,ce 10 Muharram est l’occasion de s’amuser aux rythmes des bendirs, taârijas et autres tam-tam. Aussi ,les femmes chantent, dansent, se parent de leurs plus belles tenues et ornent leurs mains et leurs pieds de henné. Les enfants se prêtent à des jeux en tous genres.