La Journée Internationale de la Petite fille est célébrée le 11 octobre de chaque année. Le 26 septembre, un berger a retrouvé le corps sans vie de Naima Rouhi, une fillette de cinq ans au milieu des rochers. Un nouveau drame  qui a provoqué  une grande colère et un grand émoi auprès de la population. En cette journée dédiée à la petite fille, notre site  souhaite dédie  ce 11 octobre à Naima Rouhi et l’occasion de rappeler de veiller à l’interdiction claire, expresse et absolue de toutes les formes de violence contre les enfants .
Cette année,l’UNFPA au Maroc va publier le rapport sur l’état de la population mondiale, sous le thème : « Contre ma volonté : Refuser les pratiques qui nuisent aux femmes et aux filles et qui font obstacle à l’égalité ».
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Le rapport relate au moins 19 pratiques néfastes considérées comme des violations des droits fondamentaux : les mutilations génitales féminines qui concernent 200 millions de femmes et filles, le mariage d’enfants qui touche 650 millions et la préférence marquée pour les garçons au détriment des filles, qui est à l’origine du manque de plus de 140 millions de femmes à travers le monde. « Malgré que certaines pratiques néfastes sont en recul dans les pays où elles étaient les plus répandues, le nombre de filles qui en sont victimes risque d’augmenter au cours des prochaines décennies, en raison de la croissance démographique de ces pays. La pandémie de COVID-19 risque également de creuser le fossé. Une analyse récente a révélé que si les services et les programmes existants étaient interrompus pendant six mois, 13 millions de filles supplémentaires pourraient être mariées de force ».
Scolariser les filles, impliquer les garçons
Le rapport montre la possibilité de mettre un terme à certaines pratiques néfastes dont le mariage d’enfants dans tous les pays d’ici dix ans à condition d’intensifier les efforts déployés pour prolonger la scolarisation des filles, leur enseigner des compétences de la vie courante et impliquer les hommes et les garçons dans les changements sociaux. « Les dizaines d’années d’expérience et de recherche montrent que des approches ascendantes menées à l’échelle locale sont plus à même de faire changer les choses, en s’attaquant aux causes profondes, notamment aux normes sexistes ».
Le rapport montre aussi qu’un investissement de 3,4 milliards de dollars par an, en moyenne, entre 2020 et 2030, permettrait de mettre fin à la souffrance de quelque 84 millions de filles à travers le monde.
A la lumière du rapport mondial, la journée de présentation au Maroc donnera la voix à des témoignages et expériences féminines, qui mettent en avant la situation du mariage d’enfants et des grossesses des adolescentes ainsi que leurs conséquences néfastes sur le potentiel des femmes et des filles notamment, leur accès au droit au travail digne.