Sous le thème du cinéma au féminin, le festival explore les multiples facettes de la création artistique italienne portée par des femmes. Parmi les temps forts, le documentaire Womeness de la réalisatrice Yvonne Sciò dresse le portrait de cinq figures féminines remarquables – dont l’écrivaine Dacia Maraini et la militante Emma Bonino – en questionnant les contours de la féminité à travers l’art, l’engagement et la pensée.

Cette ligne éditoriale engagée s’inscrit dans la continuité de l’édition précédente, qui avait rassemblé plus de 1 000 spectateurs par jour. Un succès qui confirme l’attachement croissant du public souiri pour ce rendez-vous cinématographique.
Grande nouveauté de cette édition : une mise en regard du cinéma marocain et italien. Trois films marocains viendront enrichir la programmation, illustrant l’émergence d’une nouvelle génération de cinéastes nationaux. “Le cinéma marocain a su se faire une place sur la scène internationale grâce à des œuvres audacieuses et des infrastructures en plein essor”, souligne Youness Ajarrai, observateur averti du 7e art marocain.
Cette confrontation artistique promet d’ouvrir de nouveaux espaces de dialogue entre les deux rives de la Méditerranée, renforçant les liens culturels déjà tissés entre le Maroc et l’Italie.
Éducation et transmission à l’honneur
La Dolce Vita à Mogador ne se contente pas de projeter des films : le festival s’engage activement pour l’éducation artistique des jeunes. Chaque jour, 250 élèves d’Essaouira découvriront une sélection de films adaptés à leur âge, accompagnés de documents explicatifs. Des masterclass menées par des professionnels du cinéma leur permettront également de s’initier aux codes du langage cinématographique. Autre initiative phare : un concours de scénario, lancé en mars 2025, mettra à l’honneur les jeunes talents en herbe. Trois lauréats seront récompensés, et un court-métrage réalisé par les élèves eux-mêmes sera projeté lors de la cérémonie de clôture.
Placée sous la direction de Laura Delli Colli, présidente du Syndicat des journalistes cinématographiques italiens, et du critique Giorgio Gosetti, cette édition s’annonce riche en découvertes. Entre projections, rencontres et débats, le festival ambitionne de devenir un espace de réflexion et de célébration du cinéma dans toute sa pluralité.
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