Le séminaire sur « L’Institutionnalisation de l’approche genre dans les politiques publiques des pays du Maghreb : Algérie, Maroc et la Tunisie », organisé ce mardi 8 octobre par la Deutsche Gesellschaft fur Internationale Zusammenarbeit (GIZ) est l’occasion pour présenter les avancées réalisées et de partager les expériences acquises et les défis à relever dans les processus d’intégration de l’approche genre dans les différents ministères.
Pour Suzanne Wahl, Directrice résidente de la GIZ en Algérie, « l’objectif est de promouvoir la réflexion autour de l’intégration de l’approche genre dans les institutions publiques des trois pays, notamment les ministères partenaires de la coopération technique allemande (GIZ) dans les différents secteurs. Selon les pays, il s’agit notamment des secteurs de l’environnement, de l’eau, des énergies renouvelables ou du développement économique durable ». Cette rencontre a vu la participation d’une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles des représentant-e-s de plusieurs ministères partenaires de la coopération allemande en Algérie, au Maroc et en Tunisie, des collaboratrices et collaborateurs de la GIZ ainsi que des représentant-e-s de certaines agences de coopération au développement. A rappeler que ce séminaire entre dans le cadre du projet régional « Promotion du rôle des Femmes au Maghreb » qui apporte un appui technique pour renforcer l’ancrage de l’égalité de genre et la promotion de la participation des femmes dans les secteurs prioritaires.
L’homme et la femme, acteurs du changement
Chiffres parlants, parfois éloquents, parfois choquants. Statistiques alarmantes, des conférencières des 3 pays concernés ont présenté les expériences maghrébines sur les approches genre APG pour la prise en compte du genre dans leurs institutions publiques respectives. De grandes avancées ont été enregistrées au cours des dernières années, même si beaucoup de progrès restent à faire pour atteindre l’égalité de genre particulièrement dans les domaines tels que le marché de travail ou les processus de prise de décision politique sont quelques-unes des préoccupations immédiates des différentes exposantes.
Les conférences ont été suivies de trois ateliers où participantes et participants se sont réunis en travaux de groupe. Intéressants et fructueux, ces ateliers ont permis l’échange et le partage des expériences.
Une Charte de valeurs
Ainsi, acquis, contraintes, défis et perspectives sont identifiés pour permettre de surmonter progressivement les obstacles à l’égalité de genre. On relève notamment, la compréhension du concept « Genre » au niveau institutionnel,l’intégration de l’approche genre APG dans le milieu éducatif,la sensibilisation de la société, hommes et femmes, la réduction des inégalités, et faire de APG une priorité de l’Etat. Une mise en place des conditions d’accompagnements sociales pour améliorer les conditions des femmes avec une volonté politique pour l’institutionnalisation de APG, dépasser les obstacles culturels, et adoption d’une charte de principes et de valeurs au sein de l’institution. Le modérateur n’a pas omis en guise de conclusion de cette journée de rappeler «On parle souvent de l’homme et de lois mais souvent on a tendance à oublier l’environnement et les conditions du lieu travail qu’il faut penser à améliorer. Il faut aussi penser à promouvoir la culture de l’institution. Et dans cette vision, objectifs et acquis, il est important d’avoir des femmes et des hommes qui vont travailler ensemble pour porter des projets de changement et d’intégration de l’APG notamment dans les institutions ».