Indice Vert: Une sensibilisation certes ,mais peu d’engagement public et civique

L’Institut Marocain d’Analyse des Politiques (MIPA) a tenu à Rabat, une conférence de presse pour présenter les résultats de l’étude « l’Indice Vert 2025 », réalisée dans le cadre du projet Diraia, avec le soutien du Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI ) et en partenariat avec l’Initiative Arabe pour la Réforme. 

L’Indice Vert est la première étude quantitative nationale visant à évaluer les perceptions et les connaissances des citoyens marocains en matière de changement climatique, de développement durable et d’engagement environnemental. Cet indice dresse un tableau complet, basé sur des données de terrain, mettant en lumière les lacunes en matière de connaissances et les possibilités de renforcer l’engagement citoyen face aux défis climatiques. Pour les initiateurs « Ces résultats visent à enrichir le débat public et à fournir aux décideurs, aux chercheurs et aux organisations de la société civile des données précises et fondées sur des preuves pour soutenir les politiques environnementales au Maroc ».

Présentation des résultats de l ‘« Index Vert » 

@MIPA

Si les résultats indiquent que la plupart des Marocains sont conscients du changement climatique et des enjeux environnementaux, les initiateurs expliquent « cette sensibilisation ne se traduit pas nécessairement par un engagement public et civique, ce qui peut constituer un obstacle majeur à l’efficacité des initiatives environnementales ».
L’indice était basé sur un échantillon national représentatif de 1 015 répondants et se concentrait sur :
Sensibilisation et perception du public 
• 78 % des répondants marocains reconnaissent le changement climatique comme une menace réelle pour le Maroc, en raison de sécheresses prolongées, de hausses de température, de phénomènes météorologiques extrêmes et de catastrophes naturelles.
 .Malgré une inquiétude généralisée, les connaissances restent modérées : 63 % se qualifient comme « assez bien informés » sur les questions climatiques.
• 52 % expriment une certaine incertitude quant aux lois et politiques environnementales.

Sources d’information et principales préoccupations

• Les réseaux sociaux (33 %) et la télévision (27 %) constituent les principales sources d’information, soulignant le rôle crucial des médias numériques et traditionnels dans la sensibilisation à l’environnement.
• La sécheresse et la baisse des précipitations ont été identifiées comme les défis environnementaux les plus urgents par 47 % des répondants à court terme et 32 % pour les cinq prochaines années, reflétant de fortes inquiétudes concernant la pénurie d’eau.

Responsabilité et facteurs contributifs

• La responsabilité de l’action climatique est perçue comme partagée : individus et familles (28 %), gouvernement national (24 %) et industries et entreprises (16 %).
• Les principaux facteurs contribuant aux défis environnementaux comprennent le manque de sensibilisation du public (37 %) et l’inefficacité des politiques gouvernementales (18 %), témoignant d’une responsabilité perçue tant au sein de la société que des institutions.

Écart d’engagement civique

• Seuls 18 % des répondants ont participé à des activités environnementales organisées au cours des cinq dernières années.
• Les principaux obstacles à la participation comprennent le manque d’activités à proximité (40 %) et les contraintes de temps (28 %), tandis que seulement 3 % considèrent les questions environnementales comme peu prioritaires.

Potentiel d’engagement futur

• Malgré une implication passée limitée, 63 % des répondants se disent fortement disposés à participer à de futures activités environnementales, et 28 % se disent modérément disposés.

• Pour accroître la participation, les répondants identifient des besoins en matière d’initiatives locales et de bénévolat (28 %), de programmes éducatifs (20 %) et de gouvernement soutien (20%).

« Les résultats de l’ Indice Vert servent de référence pour comprendre les lacunes dans les connaissances , mettre en évidence les opportunités d’améliorer la sensibilisation et la participation , et fournir des données pratiques aux décideurs , à la société civile et aux organisations internationales cherchant à promouvoir la justice climatique et la résilience environnementale au Maroc » indiquent les initiateurs. « Ces résultats contribueront également à l’élaboration de notes d’orientation, de stratégies de plaidoyer et de campagnes de sensibilisation du public, ainsi qu’à éclairer les futurs ateliers et autres activités du projet Diraia ».

Lire aussi : Séisme du Haouz :Catastrophe, crise et intervention du gouvernement

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