L’ADFM,Association Démocratique des Femmes du Maroc a publié un Communiqué en marge des recommandations du sommet sur « la transformation de l’éducation » et à l’occasion de la visite au Maroc de M. Olivier De Schutter. Voici l’intégral du communiqué.
Suite aux conclusions et recommandations du « Sommet de l’ONU sur la transformation de l’éducation » et à l’occasion de la visite du Rapporteur Spécial des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les Droits de l’Homme, à l’invitation du gouvernement marocain, l’AssociationDémocratique des Femmes du Maroc, qui rappelle ses constats et propositions rendus publiques à propos du « Nouveau Modèle de Développement », interpelle les pouvoirs publics sur la pauvreté liée à l’éducation.
Le concept « pauvreté éducative » est apparu récemment pour qualifier, globalement, la non atteinte des normes minimales d’éducation. De ce fait, il s’applique parfaitement à notre pays, en atteste, les résultats catastrophiques d’enquêtes et d’évaluations menées et publiées ces dernières années par le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique.Si telle est la définition primaire de la pauvreté éducative, les situations dans lesquelles se trouvent des systèmes, qui cumulent, en plus, des inégalités en matière d’accès à l’école, des contenus et pratiques sexistes et discriminatoires devraient être qualifiées « d’extrême pauvreté éducative ».
Il est temps de passer à l’ACTION
A l’heure où le chantier des réformes éducatives s’ouvre de nouveau, notre pays, et tout particulièrement le Ministère de l’Education Nationale, du Préscolaire et des Sports, est appelé à mettre en application « le changement de paradigme » en termes d’approches des problématiques majeures du système éducatif, et passer à l’ACTION immédiate; les états des lieux et diagnostics étant déjà réalisés.
En tant qu’association de défense et de promotion des droits humains des filles et des femmes, nous estimons que l’égalité dans et à travers l’école vont de pair; les deux entrées formant l’esprit, l’objet et l’essence de « L’école de l’égalité » que nous revendiquons.
Tout en adhérant à l’appel du sommet de l’éducation incitant les gouvernements à « promouvoir l’égalité des genres et l’autonomisation des filles et des femmes dans et par l’éducation » et en souhaitant la bienvenue à M. Olivier De Schutter, nous attendons que le lien entre pauvreté, éducation et égalité hommes- femmes figure parmi les points à l’ordre du jour et constitue pour l’action publique, un des leviers de la « transformation éducative » dans notre pays.