Le patrimoine documentaire ,mémoire commune de l’humanité

UNESCO a décidé d’inscrire 64 collections documentaires à son registre « Mémoire du monde », portant à 494 le nombre total de collections inscrites. Avec ces nouveaux ajouts, venant de 56 pays et organisations, le registre « Mémoire du monde » compte désormais 494 collections du patrimoine documentaire provenant de toutes les régions du monde.

Le programme « Mémoire du monde », créé par l’UNESCO en 1992, vise à prévenir la perte irrévocable du patrimoine documentaire – des documents ou des collections de documents d’une valeur significative et durable, sur papier, audiovisuel, numérique ou tout autre format. Le programme vise à la fois à sauvegarder ce patrimoine et à le rendre davantage accessible au grand public.  

Un important travail collectif a permis la refonte de la procédure. Les candidatures ont été relancées en 2021. Elles ont abouti mercredi 24 mai 2023 à la décision unanime du Conseil exécutif de l’UNESCO d’inscrire soixante-quatre nouvelles collections documentaires.  

Sauvegardé sur divers matériaux allant de la pierre au celluloïd, du parchemin au disque en métal, ce patrimoine emblématique à valeur universelle est maintenant préservé pour les générations futures, à l’image des manuscrits persans illustrés et enluminés, des archives architecturales d’Oscar Niemeyer ou bien encore des manuscrits de Panji Tale.  

Les Nouvelles inscriptions cette année 

Parmi les 64 nouvelles collections inscrites cette année figurent les travaux complets du poète et philosophe soufi Mawlana, soumis conjointement par l’Allemagne, la Bulgarie, l’Ouzbékistan, la République islamique d’Iran, le Tadjikistan et la Türkiye ; les disques et documents sonores de l’EMI Archive Trust – plus de 100.000 enregistrements, couvrant la musique, les traditions urbaines et rurales et les créations orales, de 1897 à 1914; ou encore les archives de la première réunion du Mouvement des Non Alignés, soumises par l’Algérie, l’Égypte, l’Inde, l’Indonésie et la Serbie.  

Plusieurs collections contribuent à tirer les enseignements d’événements passés et à la promotion de la réconciliation, notamment ceux portant sur l’assimilation des enfants autochtones, présentés par le Canada, les archives des massacres nazis de Babi Yar soumises par l’Ukraine, ainsi que le film « Shoah » de Claude Lanzmann consacré à l’Holocauste et ses deux-cents heures d’images d’archives, présentés par la France et l’Allemagne.  

Trois inscriptions concernent la mémoire de l’esclavage : des documents proposés conjointement par la France et Haïti, d’autres conjointement par Curaçao, les Pays-Bas, Saint-Martin et le Suriname, et d’autres par Maurice. 

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