Les féministes pointent l’enquête de Hakkaoui !

Les associations et coalitions de la société civile ont réagi suite aux résultats de l’enquête nationale sur la prévalence de la violence à l’égard des femmes  réalisée par le Ministère de la Famille. Les unes comme les autres appellent le gouvernement à mettre en place un système d’information statistique officiel sur les violences faites aux femmes, basé sur des enquêtes nationales menées par le HCP qui est l’institution officielle mandatée à cet effet .

Dans le communiqué signé par ce mouvement contestataire nous lisons «  Le Ministère de la Famille, de la Solidarité, de l’Egalité et du Développement Social, a présenté le 14 mai courant, les résultats d’une enquête sur la prévalence de la violence à l’égard des femmes.  Cette enquête suscite de nombreuses interrogations.  La réalisation d’une telle enquête, relève-t-elle des prérogatives du MFSEDS , Pourquoi a-t-elle été confiée à un bureau d’études privé et non pas au HCP qui est l’institution officielle et indépendante de production de l’information statistique ?  Le HCP, qui a mené l’Enquête nationale sur la prévalence de la violence de 2009, ne dispose-t-il pas de l’expertise, des outils conceptuels et méthodologiques requis, de ressources humaines spécialisées et d’enquêteurs ayant déjà été formés à cet effet ?.

En production de statistiques , qui fait quoi?

Les 25 signataires se demandent si « Peut-on parler d’une 2ème enquête alors que les formes de violence prévues par la loi 103-13 sont différentes de celles retenues par l’Enquête nationale de 2009 sur la prévalence des violences?  N’aurait-il pas été plus judicieux, 10 ans après la première enquête, que l’institution officielle de production de l’information statistique, mène une seconde enquête selon la même approche méthodologique de manière à actualiser les données et mesurer les évolutions enregistrées en la matière ?   Cette enquête, n’aurait-t-elle pas été menée avec le dessein d’atténuer la prévalence des violences fondées sur le genre, suite au doute exprimé par l’ancien chef du gouvernement en décembre 2012 à la Chambre des Représentants, concernant les résultats de l’enquête de 2009? ».

Un gaspillage de fonds publics !

Les signataires de ce documents estiment que dans un contexte national qui exige que les départements gouvernementaux exercent pleinement leur mandat dans la convergence et la complémentarité, pour lutter globalement et efficacement contre toutes les formes de violences et de discrimination faites aux femmes  » l’enquête de 2019, telle que présentée, ne se situe pas dans la continuité de l’enquête de 2009 et ne peut, par conséquent, servir de référence ni pour les stratégies nationales, ni pour les engagements internationaux du Maroc, notamment le Programme d’action de Beijing et les objectifs de développement durable ».Le mouvement dénoncent un gaspillage des deniers publics, sachant que le HCP a initié, depuis plusieurs mois, les travaux préparatoires pour le lancement de la 2ème enquête nationale de prévalence des violences à l’encontre des femmes. La note du mouvement conclu  « Ce gaspillage est d’autant plus patent que ces enquêtes, dont la périodicité est selon les Nations- Unies décennale, sont à la fois lourdes et coûteuses . Nous appelons le gouvernement à mettre en place un système d’information statistique officiel sur les violences faites aux femmes, basé sur des enquêtes nationales menées par le HCP qui est l’institution officielle mandatée à cet effet et de veiller à l’effectivité des droits des femmes dans le cadre d’une approche globale et concertée entre les différentes parties prenantes ».


Total
0
Shares
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Next Article

Femmes berbères du Maroc

Related Posts