Mariage des mineures, mariage précoce , mariage d’enfants ou encore mariage des fillettes ,multiples appellations de ce phénomène sociétal néfaste,qui n’est autre que ,violation des droits des filles portant sévèrement préjudice sur le plan individuel, social, économique et sur la santé. Depuis de nombreuses années,plusieurs associations de droits humains au Maroc se sont mobilisées pour lutter contre le mariage des filles et certaines ont en fait leur cheval de bataille.
C’est à la bibliothèque nationale que s’est tenue la conférence nationale sur « Le mariage d’enfants,un obstacle au développement »organisée conjointement par l’association Droits et justice ,l’association Les citoyens et le centre danois de recherche sur les femmes et le genre KVINFO. Le but étant de renforcer leur plaidoyer tout en impliquant l’ensemble des parties prenantes dans le traitement de ce phénomène. Cette manifestation a été l’occasion pour exposer toutes les approches et démarches adoptées par différents acteurs pour lutter contre le mariage d’enfants au Maroc, notamment le Conseil économique, social et environnemental, le ministère de la Justice, le ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la Famille, le ministère public ainsi que la société civile.

« Que faire, face à la persistance du mariage d’enfants au Maroc»!
Présente aux débats,Hajbouha Zoubeir, membre du CESE a expliqué que le Conseil économique, social et environnemental préconise dans son rapport intitulé «Que faire, face à la persistance du mariage d’enfants au Maroc» l’accélération du processus déjà entamé d’éradication de la pratique du mariage dans l’intérêt supérieur des enfants et à travers l’adoption d’une stratégie globale ayant pour objectif l’abolition de cette pratique et le développement socio-économique du pays. «La stratégie en question repose sur trois axes majeurs. Le premier axe concerne l’amélioration du cadre juridique et système judiciaire notamment en harmonisant les dispositions du code de la famille avec la Constitution et les conventions internationales, via l’abrogation des articles 20, 21 et 22 ayant trait au mariage des enfants et en développant la médiation familiale. Le deuxième axe vise à lutter contre les pratiques préjudiciables aux enfants et aux femmes à travers la mise en œuvre soutenue et intégrée de différentes politiques et actions publiques à l’échelle nationale et territoriale. Enfin, le troisième axe vise à améliorer et assurer le suivi de l’éradication de la pratique du mariage d’enfants en veillant à améliorer le système d’information par le développement d’indicateurs pertinents en ligne».

Après un débat fructueux qui a suivi la grande qualité des interventions,plusieurs recommandations ont éte émises permettant la poursuite du combat et la lutte contre le mariage des filles ,renforcées par un partenariat solide entre toutes les instances du pays.