Lors d’un panel sous le thème “Droit international humanitaire et protection des enfants dans les crises humanitaires” tenu à Rabat ,des experts en droit international humanitaire ont mis en garde contre l’exploitation des enfants dans les zones de conflits armés,
Initié par la Commission nationale du droit international humanitaire, ce colloque a lancé un appel à l’unisson et à une mobilisation collective et urgente et à la fédération des efforts et des énergies en vue de protéger les enfants contre toute forme d’exploitation inhumaine .« Ce colloque se veut un espace d’échange d’idées sur les solutions et les moyens d’accroître l’efficacité des règles et mécanismes internationaux de protection des enfants dans les crises humanitaires et les conflits armés » indiquent les organisateurs.
A cette occasion, le président de la Cour d’appel du Caire et expert en droit international humanitaire a passé en revue l’historique de la mise en place selon des textes juridiques régissant l’enrôlement militaire des enfants,l’âge d’enrôlement a été fixé à 15 ans avant de passer à 18 ans « le droit pénal international incrimine chaque personne responsable de l’enrôlement des enfants à un âge inférieur à 18 ans » a souligné cet expert, qui a axé sa présentation sur la lutte contre l’impunité et la poursuite judiciaire des responsables des crimes contre les enfants lors des conflits armés, affirmant qu’il existe toujours des “lacunes”.

Présente à cette rencontre internationale,la juge à la Cour internationale de la Sierra Leone et ancienne présidente du Comité des droits de l’enfant, a mis l’accent sur la situation lamentable vécue par les enfants emprisonnés et recrutés dans les camps militaires. Elle a mis en garde contre la négligence des droits de l’enfant en temps de guerre, plaidant pour leur protection conformément aux principes reconnus universellement par la Convention internationale des droits de l’enfant. Concluant sur l’article 3 de ladite Convention, évoquant l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit être une considération primordiale, s’oppose à la réalité vécue par les enfants en guerre ».