La journée de sensibilisation à l’autisme, célébrée ce 2 avril un peu partout au Maroc, révèle des attentions louables à l’égard de ce trouble envahissant du développement. Mais qu’en est il dans les faits ?
Au Maroc, ce sont 340.000 personnes qui sont atteintes d’autisme à des degrés divers. Dans le monde, 1 personne sur 150 souffre de ce trouble envahissant du développement.
Défini comme “un trouble du développement cognitif”, l’autisme, “empêche les malades de se former une image cohérente du monde, de leur propre pensée et de celles des autres”. Ce qui a pour effet de provoquer un déficit de communication et un autre de socialisation. L’autisme n’’est ni une affection psychologique ni comme une maladie psychiatrique.
Différentes terminologies sont utilisées pour évoquer ce trouble: autisme, trouble autistique, spectre autistique, TED (Troubles envahissants du développement), TSA (Troubles du spectre autistique) et ASD (Autism spectre disorders).
Le Collectif Autisme Maroc (CAM) qui regroupe 24 associations œuvrant pour la promotion des droits des personnes atteintes d’autisme a pour ambition de rendre visible ce trouble neuro-développemental et garantir son inclusion dans la politique publique en gestation. Mais c’est la prise en charge de ces malades qui pose problème. Peu de choses ont été réalisées dans ce sens, et même s’il existe un plan national2015-2021 relatif à la santé et au handicap , et notamment l’amélioration de la prise en charge des besoins des personnes en situation du handicap, un partenariat avec le Collectif autisme Maroc, cela concerne surtout l’organisation de sessions de formation annuelles au profit de 120 bénéficiaires (professionnels de la santé, éducateurs, familles des autistes…) Les structures d’accueil se font également rares. Une situation qui plonge les parents de ces enfants ou jeunes adultes autistes dans le désarroi total.