L’ouvrage « Échos de la mémoire sur les montagnes du Rif » (La Croisée des Chemins, Casablanca, 2020 ) de la Belgo-marocaine Fatiha Saidi dresse le portrait de 9 femmes du Rif, originaires, pour la plupart, de la région d’Al Hoceima.
Fatiha Saidi est aussi auteure des ouvrages « Les fourmis prédatrices ou itinéraire d’un Marocain expulsé d’Algérie », Co-écrit avec Mohamed Moulay, 2017, Éditions Bouregreg, Rabat et de « Par les liens forcés du mariage », Boîte à Pandore, Bruxelles, 2019Dans des témoignages profonds, elles se livrent, avec un luxe de détails sur une série de thématiques passant des rituels des cérémonies, par le quotidien familial et conjugal faisant ainsi connaître de larges pans de leur vie.
L’image des femmes rurales imprimée dans nos représentations mentales est celle de femmes soumises, recluses, mariées de force à un conjoint à qui elles donneront des enfants et qu’elles se contenteront de servir. Or, leurs réalités sont plus complexes, plus nuancées et plus subtiles. Leur récit donnera à voir des femmes actives, parfois révoltées et rebelles, menant la gestion de la famille de main de maîtresse en tentant de sortir des rôles subalternes dans lesquels on tentait de les enfermer.
Au-delà du récit, Fatiha Saidi a questionné leur histoire pour décoder la nôtre. Elle a recueilli, avec respect et empathie, les bribes de la mémoire qui lui revenaient, comme en écho, des montagnes rifaines. En les compilant dans l’ouvrage Échos de la mémoire sur les montagnes du Rif, elle a répondu à l’exigence de l’écho d’être porté toujours plus haut, toujours plus loin.
Psychopédagogue de formation, femme politique belge (députée bruxelloise, sénatrice, échevine de 1999 à 2018), issue de la diversité, Fatiha Saïdi vit en Belgique depuis l’âge de cinq ans. Militante associative, elle se mobilise autour de la défense des droits humains et plus particulièrement ceux des femmes.