Solidarité agissante à travers la caravane des femmes Soulaliyates

Solidarité agissante à travers la caravane des femmes Soulaliyates

 

Le coup d’envoi de la caravane des femmes Soulaliyates pour l’égal accès des femmes et des hommes aux terres collectives s’est faite à Rabat le 24 octobre. Baptisée « Dialogue et solidarité : Caravane des femmes Soulaliyates », elle se rendra dans différentes régions du Maroc en soutien aux revendications des femmes Soulaliyates.

 

Cette caravane de solidarité est à l’initiative de  l’Association Démocratique des Femmes du Maroc ADFM,la première association à avoir apporté son appui aux revendications des femmes des terres collectives « C’est la poursuite du mouvement de revendication  qui n’a jamais cessé depuis son déclenchement il y a exactement 10 ans. L’objectif visé par la caravane est de poursuivre et  d’intensifier les actions de terrain, de suivi et de dialogue engagés depuis plus de dix ans au profit des femmes Soulaliyates qui ont plus que jamais besoin de la solidarité et du soutien de toutes et de tous», rappelle Rabea Naciri de l’ADFM, lors de cette conférence de presse tenue à Rabat .

Meilleur moyen d’être proche  de ces femmes  lésées et meilleur moyen de sensibilisation, la caravane de solidarité sillonnera durant deux mois toutes les régions du royaume. Fès-Meknès  sera la 1ère étape pour ensuite se diriger vers la région du Draa-Tafilelt et enfin la région de Rabat-Kenitra-Salé comme dernière étape en décembre 2017. ‘’ C’est notre énième caravane  de solidarit . Notre but est de renforcer les rangs des Soulaliyates et rappeler leurs revendications pour une loi qui garantit l’égalité hommes-femmes et protège les droits des femmes dans les terres collectives » explique Hajiba du mouvement revendicatif des femmes soulaliyates.

Un spot radiophonique

Ainsi à chaque escale, un  programme est élaboré qui consiste en une série d’ateliers de renforcement des capacités ciblant les femmes Soulaliyates « Des rencontres de consultation et de coordination avec les acteurs et actrices de la société civile, les institutions nationales et leurs commissions régionales, dont le CNDH et l’institution du Médiateur, et avec les représentants du ministère de tutelle sur les terres collectives aux niveaux local et régional et qui ont affiché une volonté de dialogue et d’appui pour la réussite de cette initiative » poursuit Rabea. En renforcement à cette action, un spot radiophonique accompagnera ce voyage de solidarité agissante et  sera diffusé sur les ondes des radios nationales pendant la période de la caravane.

Nos revendications sont légitimes

Expliquent les différentes femmes soulaliyates présentes à cette rencontre de presse. Bien que la plupart d’entre elles sont analphabètes et vulnérables socialement et économiquement, ces femmes connaissent leur dossier sur le bout des doigts .Elles ont été en mesure d’acquérir des connaissances et des compétences en communication en termes de plaidoyer et de leadership pour défendre leur cause. Le travail associatif et l’adhésion à l’ADFM ont porté des résultats positifs. La médiatisation de leur cause en est la preuve. Khadija et Hafida , à tour de rôle expliquent le pourquoi de cette caravane au détail près à faire pâlir plusieurs entre nous. « Laissez-nous vous dire que malgré les avancées réalisées par le mouvement des femmes Soulaliyates telles la reconnaissance des droits de bénéficier  de l’usufruit aux femmes dans plusieurs groupements, l’accès d’un certaines d’entre nous aux assemblées des déléguées de leurs collectivités, entre autres, une grande partie de nous  souffre encore de la marginalisation et de l’exclusion pour des considérations juridiques et administratives complexes qui ne peuvent se résoudre  par la législation en vigueur » avance une d’entre elles pour conclure sur «  Le dahir du 27 avril 1919 ,tel que modifié et complété ne donne pas le droit à ces femmes. Il faut promulguer une nouvelle loi digne des enjeux futurs du patrimoine foncier collectif et qui reconnaît l’égalité de fait entre les femmes et les hommes dans tous les droits quelque soit la nature des terres collectives en question ».

Ces femmes admirables et vaillantes n’appellent qu’à l’application de l’article 19 de la Constitution de 2011 qui prône l’égalité de tous les Marocains dans les droits et libertés à  caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental.

 

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