“Tharbat ’N’ Wadoo”, la “maestra” de Latefa Ahrrare

“Tharbat ’N’ Wadoo”, la “maestra” de Latefa Ahrrare

“Tharbat ’N’ Wadoo” ,“La Fille du vent” est un film réalisé par l’actrice Latefa Ahrrare. Ce film raconte l’histoire de Sanae une petite adolescente âgée de 12 ans qui  rêve de devenir une “maestra” de l’art populaire du moyen Atlas, Ahidous

Réalisé dans le cadre du Master spécialisé en Cinéma Documentaire à la faculté des lettres et sciences humaines , Université Abdelmalek Essaadi ,  ce documentaire  sera projeté au Festival international du Film Amazigh Issni ’N’Ourgh à Agadir ,et ce en  compétition officielle. Sanae qui poursuit  toujours ses études à Oulmès en Internat est issue de famille pauvre. Cette jeune amazighe rejoint sa tribu chaque weekend où elle aide son père à garder son troupeau et puis dirige la troupe d’Ahidous.

Latifa Ahrrare explique « Quand j’ai découvert Sanae sur les réseaux sociaux, j’ai été agréablement surprise de voir cette adolescente au lieu de jouer comme les filles de son âge, elle joue Ahidous ; cet art amazigh à la fois beau et compliqué. Sanae ne se contente pas de participer mais elle dirige toute une troupe dont les membres sont tous des hommes. Je décide alors de la contacter et de partir à sa rencontre à Oulmès, où elle suit ses études en interne »

Latefa part donc rencontrer Sanae  qui la  reçoit à Akechmir, un village se trouvant dans les montagnes « Je l’a découvre ainsi que sa famille, des gens pauvres, mais riches de cœur et d’âme. Elle joue pour moi au sommet de la montagne. La fille vêtue en jean et tee -shirt danse comme une jument, ses cheveux caressaient le vent. Je décide alors de faire un film sur elle .Je l’ai nommée   Tharbat ‘N’ Wadoo, en Amazigh qui signifie en français La Fille du vent ».

Sanae Jedoubi s’avère être une brise qui pénètre le domaine de l’art d’Ahidous. « Pour se réaliser artistiquement et surtout procurer à sa famille son père et sa mère – qui sont des ouvriers chez les autres- une certaine reconnaissance et un respect à imposer. Sanae de par sa fraîcheur, sa spontanée donne au film une âme belle et enivrant » conclut Latefa.

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