La 3e édition du Festival DocuMed « Cinéma documentaire méditerranéen en Tunisie » s’est déroulée du 8 au 21 juin 2020. Pandémie de la Covid-19 oblige, cette édition a proposé 26 films en ligne et en accès libre.
Au programme, une sélection de 26 œuvres marquantes de l’actualité du cinéma documentaire donnant des visions sur notre monde, entre Algérie, Bosnie-Herzégovine, Espagne, Egypte, France, Grèce, Italie, Liban, Palestine, Portugal, Serbie et Tunisie .Les films 2020 proposent des voyages à la fois personnels et collectifs et partagent des instants d’émotions et de questionnements sur le monde. Cette 3ème édition, s’oriente vers les chemins de la diversité des genres documentaires et des démarches singulières des réalisateurs, de beaux films qui donnent à réfléchir, à l’inverse du flux du prêt à penser et du divertissant formaté .Fathi Saidi ,Directeur de DocuMed 2020 explique « Les thématiques sont encore une fois variées, l’engagement citoyen et la solidarité collective, notre système économique et ses nouveaux modèles de travail, la défense des droits des minorités et de populations marginalisées, l’écologie et les relations de l’homme avec son environnement. Nous avons retenu des films qui présentent des portraits d’immigrés avec des trajectoires et des vécus d’exilés, entre espoir et nostalgie. Nous avons aussi été marqués par des documentaires qui explorent des univers musicaux et la contribution de cet art au rapprochement entre les peuples ».
Des productions franco-marocaines !
Des 12 longs métrages et 14 courts et moyens métrages programmés, le Maroc y participe avec Le Ciel, la Terre et l’Homme de Caroline Reucker (Maroc, Allemagne), Makan Tahla al Shams de Karim Aitouna (Maroc, France), Une caravane en hiver de Mehdi Ahoudig (Maroc, France), Le Maître du Coran de Khalid Mouna (Maroc, France).
« Le Ciel, la Terre et l’Homme », film de C.Reucker de 70mn tente de saisir les impressions du paysage désertique marocain et les populations qui y vivent. Dans cet espace de rencontres avec Ahmed, Yussef, Lahcen et Idir se dévoilent leurs histoires qui témoignent de leurs quotidiens, de leurs envies et de leurs sentiments d’appartenance.
« Makan Tahta Al Shams » 72mn est du jeune Karim Aitouna.À Tétouan, la rue d’Algérie est le cœur vibrant de la ville. C’est là où tous les marchants ambulants proposent les marchandises de contrebandes aux clients. Soudain, un jour, une nouvelle est tombée. Les marchands ambulants seront expulsés. Un souk modèle est en construction mais ils n’y trouveront pas tous leur place. Pour Mohamed, Abdelslam et tant d’autres qui ont grandis dans cette rue, le temps est suspendu. Certains pensent au pire, d’autres se constituent en association.
« Une caravane en hiver », produit en 2020 , 56 mn de Mehdi Ahoudig se situe dans la catégorie des courts et moyens métrages. Dans une petite ville du sud marocain, abrités entre les murs d’un camping, des retraités modestes s’installent tous les hivers. Pour la première fois, ils prennent le temps de vivre et pensent échapper à une France qu’ils ne comprennent plus. Entre Maroc fantasmé et Marocain imaginé, ils tentent l’aventure. À quelques mètres d’eux, un jeune ouvrier marocain s’échappe de sa condition, porté par son apprentissage de la musique classique.
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