La 11e édition du festival du film arabe de Malmö (MAFF) se déroule du 6 au 11 avril 2021.Le festival a sélectionné 40 films (15 longs métrages et 25 courts métrages), produits par 11 pays arabes différents, avec des partenariats de coproduction de 7 pays européens. En ouverture du festival, le film « L’homme qui a vendu sa peau » de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania.
Le MAFF a programmé des activités en ligne, via la nouvelle plateforme de streaming MAFF Play et un nombre limité d’activités physiques organisées conformément aux recommandations sanitaires des autorités suédoises. Les films sont programmés en différentes sections, avec la compétition officielle de longs métrages comprenant 12 films, la compétition officielle de courts métrages avec 17 films, en plus de trois films dans le programme Arabian Nights, et huit courts métrages dans un programme organisé par le cinéma arabe.

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Le jury de la compétition de longs métrages est majoritairement féminine, notamment la réalisatrice et productrice palestinienne Najwa Najjar, l’actrice et réalisatrice saoudienne Fatima Albanwy, la chercheuse marocaine Leila Charadi, la présentatrice libanaise Raya Abi Rached, ainsi que le scénariste égyptien Tamer Habib. Quant au jury de la compétition de courts métrages, il est composé de la réalisatrice et productrice libanaise Manon Nammour, de la réalisatrice et productrice égyptienne Maggie Anwar, du critique de cinéma algérien Faycal Chibani, du critique de cinéma bahreïni Tariq Albahhar et de l’acteur émirati Mansoor Alfeeli.

Focus sur les films marocains
Le Maroc est présent à cette 11ème édition avec quatre films dont deux en compétition de longs métrages et deux autres en compétition de courts métrages
En compétition de longs métrages, « L’automne des pommiers » de Mohamed Muftakir et « La carte postale » de Asmae El Moudir. Réalisé par Mohamed Mouftakir,« L’automne des pommiers » raconte l’histoire de « Slimane un jeune garçon qui n’a jamais connu sa mère, qui a disparu dans des circonstances mystérieuses alors qu’il n’avait qu’un an. Son père le refuse, croyant qu’il est le fruit d’une relation incestueuse. Slimane décide d’enquêter et de découvrir ce qui s’est réellement passé avant sa naissance ». Réalité et fiction s’entremêlent pour tisser l’histoire de la vie ». Mohamed Mouftakir a réalisé un certain nombre de courts métrages acclamés, tels que «L’Ombre de la mort» (2003), «La danse du fœtus» (2005), «Singing Funeral» (2006) «Fin du mois» (2007) et «Terminus des anges» (2008). Son premier long métrage, «Pégase» (2009), a remporté le Grand Prix du Festival de Tanger 2010, ainsi que quatre autres prix. Le film a également remporté le prix de la meilleure photo au Festival de Dubaï et le Grand Prix du Festival FESPACO à Ouagadougou.

« La carte postale » réalisé par Asmae El Moudir « Lorsque la réalisatrice Asmae El Moudir trouve une vieille carte postale d’un village de montagne parmi les affaires de sa mère, cela donne vie à une histoire remarquable. La photo est de Zawia, le village du Maroc que sa mère a quitté enfant et où elle n’est jamais revenue. El Moudir décide de se rendre dans cet endroit reculé. À Zawia, où le temps semble s’être arrêté, elle se lance dans une quête du passé de sa mère, et donc du sien. Elle se connecte à un niveau personnel avec les femmes et les filles du village, et l’une des jeunes filles est Oum Aleid. Mieux El Moudir apprend à la connaître, elle et sa famille, plus elle se rend compte à quel point sa vie aurait été différente si sa mère était restée au village. Ce qui commence comme un voyage intime et personnel à la recherche des racines de sa famille, évolue vers une histoire universelle sur l’émancipation, la migration ».

Asmae El Moudir est une réalisatrice, monteuse et productrice qui travaille dans le domaine cinématographique et audiovisuel depuis 2010.En 2014, El Moudir a cofondé la société de production audiovisuelle Horizons For Media Films, devenue plus tard Insight Films Maroc. Son projet actuel, «The Mother of All Lies », est son premier long métrage.
En compétition de courts métrages ,« La Tour du Silence » de Mohamed Aouad. Réalisateur et scénariste, Mohamed a étudié le cinéma à l’Ecole Supérieure des Arts Visuels (ESAVM) de Marrakech . Le film parle de « Mourad est un jeune marocain qui vit dans la solitude dans la ferme de ses parents. Après un repas, la famille de Mourad se rend compte que les conséquences du passé dépassent ce qu’elles auraient pu imaginer ».

En 2020, Zakaria Nouri réalise son premier court métrage de fiction intitulé «Aicha». « A la périphérie de la ville, dans une maison traditionnelle, Aicha, 26 ans, mène une vie monotone. Pendant la journée, elle fait les tâches ménagères et s’occupe de sa mère âgée qui est malade et alitée. Dans la soirée, Aicha part de chez elle, attendant de croiser éventuellement le chemin d’un chauffeur de camion ».

Fondé en 2011, le Festival du film arabe de Malmö (MAFF) est le principal et le plus grand festival de films consacré au cinéma arabe en dehors du monde arabe avec comme objectif offrir une plate-forme pour le cinéma arabe en Europe.